Cette semaine je me suis sentie mal, mal n'est pas le bon qualificatif,
j'ai ressenti un grand malaise, c'était très proche d'une grande peine ... et
ensuite le sentiment a évolué ...
Mon amie qui s'est mariée il y a quelque temps m'a annoncé
que son mari a eu un accident vasculaire cérébral. Maintenant, je vais toujours
savoir cette sensation qu'on a très profondément en soi quand un des nôtres a un
grand incident comme cela qui lui arrive. Ce soir-là je devais aller au gym,
une partie de moi voulait aller au gym pour faire partir ce malaise que j'avais
en dedans de moi et une autre partie de moi voulait aller passer du temps avec
mon amie (son conjoint n'était pas ici, il était dans l'Ouest canadien).
Finalement, je lui dis j'arrive chez-toi avec un thé (et un café pour
moi).
Pendant que j'étais avec elle, le neurologue appelle et lui donne des
nouvelles.
Moi ce que j'entends : 'ok je suis contente que ce ne soit pas une rupture
d'anévrisme ...' C'est ce que Bel Amoureux a eu une rupture d'anévrisme. À ce
moment-là je me suis tellement sentie mal, sa réaction me disait (mais ça, c'est
moi qui interprétais la réaction) ok je suis contente que le pire ne soit pas
arrivé comme pour Bel Amoureux et Une Femme en Santé. Ça m'a comme lancée en
plein visage que le pire m'est arrivé, en fait est arrivé dans ma vie, car ce
n'est pas moi qui a été malade.
Depuis ce moment je pense à cela, le pire est arrivé dans ma vie, mais on
en est sortie et pas si pire finalement.
J'ai été capable d'affronter le pire et de survivre dans tout cela et ne
pas perdre mes esprits.
Le pire est arrivé dans ma vie ... Puis j'y ai fait face !
Tout cela m'apporte d'autres pensées, par rapport à moi, par rapport à mes
capacités plus grandes que ce que je croyais, etc., c'est bon, c'est bien de continuer à réfléchir ....