samedi 21 septembre 2013

Souvenir blessant et bouleversant

Cette semaine. De retour de mes vacances j’ai marché tous les soirs pour revenir du travail.  C’est quasi immanquable chaque soir il y a un ou plusieurs vélos qui arrivent derrière moi sur le trottoir et ça me fait faire le saut et chaque fois je me dis que j’aurais pu me faire frapper, car je ne les entends pas du tout arriver.

Vendredi soir, je suis en train de marcher, j’ai toujours mon cellulaire dans ma poche de pantalon ou dans mes mains.  Ce soir-là j’ai mes beaux jeans Lévis que j’ai acheté à Las Vegas et je me sens pas mal belle.  Cela aide que ce matin Bel Amoureux m’a fait de beaux compliments sur mon popotin dans ces jeans ;)  Parlant de lui, Bel Amoureux m’appelle sur mon cellulaire.  Je ne suis pas tellement cellulaire pour le téléphone, j’aime mon IPhone pour les fonctions autres que le téléphone,  j’ai un beau forfait cellulaire et je ne l’utilise presque pas, mais j’aime avoir mon cellulaire en cas d’urgence.

Comme de raison un vélo me passe sur le trottoir, je dis fort au téléphone : ‘J’ai encore failli me faire frapper par un vélo’, bien le gars revient et se met à argumenter.  Je vois que j’aurais dû ne rien dire, car c’est un sans-abri et il semble intoxiqué d’alcool et/ou autres substances.  Donc il se met à me dire des bêtises puis il me dit : ‘ moi les gens qui marchent sur le trottoir et qui ne savent pas où ils vont ça m’énerve’.

Finalement, c’était la seule insulte qu’il pouvait me dire ?  Moi je m’attendais qu’il me dise quelque chose de blessant du genre : ‘Ben là la grosse tasse-toi du chemin’.  Mais non on m’a dit que je ne savais pas où je marchais, pfft j’ai connu pire comme injure, en fait j’ai été touchée en masse par les insultes gratuites.  Ça semble terminé le temps où on va me crier LA GROSSE et que ça me blessera au plus profond de mon cœur.  Car chaque fois que je me faisais crier ou injurier comme cela ça me faisait tellement de la peine, comme si je ne le savais pas assez que j’étais grosse, j’avais besoin qu’un inconnu me le crie dans la rue pour me le rappeler ?

Est-ce que l’obésité était un moyen pour moi pour me protéger ?  Ce n’était sûrement pas conscient cette affaire-là, mais ça pourrait arriver. 

Je ne sais pas ce que ce constat m’apportera, mais vous savez quoi ?  Je me sens moins vulnérable … 

Aussi, je ne peux pas m’empêcher de penser que j’ai eu peur de cet homme qui est revenu argumenter avec moi, Bel Amoureux voulait que j’approche le téléphone de lui et il voulait lui dire sa façon de penser, il n’aimait pas entendre un homme argumenter de la sorte avec moi.  Je n’ai pas approché le téléphone, mais  j’analysais cela, nous étions seuls, je me suis dit je sais quoi faire si jamais il m’attaque, je vais me servir de mes punchs et de mes coups de pieds que je pratique si intensivement au kickboxing.  C’est la première fois que je me sentais confiante envers moi devant une attaque, je n’avais pas le goût de courir ou de m’enfouir la tête dans le sable.


C’est bien bouleversant de tout constater cela.  Moi qui me croyais une femme forte, j’ai encore à cheminer …

dimanche 15 septembre 2013

Échange de vêtements

Je n’avais jamais participé à un échange de vêtement. Premièrement, avant personne n’avait la même taille que moi et jamais je n’aurais osé aller en public et essayer du linge dont je ne suis pas certaine de la coupe sur moi. Vendredi un groupe de yoga que je fréquente m’a invité à un échange de vêtement. J’étais un peu tiraillé par cette invitation. J’ai en tête que les gens de yoga sont tous très minces et je ne me voyais pas échanger des vêtements avec eux, il me semble que tout aurait dû être trop petit. Ensuite j’avais aussi le goût d’y aller, car le vendredi soir je m’ennuie … Bel Amoureux joue à tous les vendredis au poker et moi ça ne m’intéresse pas, alors habituellement je vais au gym ce soir-là, mais entre vous et moi je préfère sortir et m’amuser. Donc je décide d’y aller.

J’ai encore du linge trop grand pour moi alors j’apporte cela et aussi du linge qui m’a été donné et que je n’aime pas trop. Oui oui maintenant je peux faire ma difficile et avoir le luxe de ne pas aimer quelque chose car tout plein de linge me fait maintenant !!!

On disposait notre linge en grandeur et catégorie, exemple, les hauts extra-petit, ensuite les bas extra-petits et le petit, moyen etc … Donc je dépose mon linge à la bonne grandeur, principalement extra-grand. Quand on a eu droit de commencer à magasiner, je me suis dirigée vers l’extra-grand ! Franchement, encore un tour de ma tête qui ne suit pas mon poids …

Je regardais les autres femmes et j’essayais d’évaluer ma composition par rapport à elles. Ma confiance en moi est revenue quand j’ai constaté que plusieurs femmes semblaient plus ‘garnies corporellement’ que moi (j’essaie de ne pas écrire plus grosse, mais je ne trouve pas une bon synonyme) et qu’elles regardaient le moyen et le grand. Alors c’est là que je me suis mise à magasiner. Tout dans la section extra-grand ne m’allait pas, yé !

La propriétaire du studio de yoga qui est amie avec moi sur Facebook m’a dit un jour qu’elle voyait des photos de moi sur Facebook et elle m’a dit je devenais de plus en plus petite, elle disait à tout le monde que j’avais perdue 114 livres et combien extraordinaire c’était comme réalisation.

Je suis revenue ce soir-là bien contente de la personne que je suis devenue. Essayer du linge devant une gang de femmes qui ont tous un commentaire à dire ce n’est pas si facile et ce n’est pas comme si c’était comme dans un magasin où tu peux demander une grandeur plus grande ou plus petite. Tu dois connaître ton corps et surtout être confiante. Un plus dans mon évolution ! En plus j’ai des nouveaux vêtements …

mercredi 11 septembre 2013

Apprendre à parler dans le processus de perte de poids

En premier, j’ai été pas mal absente, je n’étais pas morte … Notre ordinateur nous a causé des problèmes, c’est fou comment ce petit outils est rendue bien installé dans notre vie, c’est quand ça brise qu’on s’en aperçoit. Aussi la semaine passée j’étais en vacances, de même que cette semaine, je vais reparler dans un autre billet de mes vacances …

Mais ce sont mes vacances qui m’ont inspirés ce billet. J’ai parlé, ici dans mon blogue, à quelques reprises que je consulte un psychologue. Je suis certaine que je suis devenue une personne plus agréable et surtout une personne plus cool grâce à ces rencontres. Des fois par contre je trouve que ça n’avance pas toujours aussi vite que je voudrais et des fois, comme ce que je vais conter, je me rends pas compte du bien fait dans ma vie.

Un des bienfaits parmi plusieurs est que le travail que j’ai fait avec mon psychologue m’a appris à parler quand j’étais sous le stress. Quand on parle pour évacuer son stress on ne le mange pas !!!!

Cet été au travail nous sommes super occupés, pour les vacances d’été on ne pouvait pas tous partir en même temps et certaines dates étaient bannis. Quand il fut temps de donner son temps de vacances mon patron nous a dit qu’il devait analyser et dire plus tard si c’était accepté, au travail de Bel Amoureux il fallait donner une date certaine. Bon moi je suis entre mon patron et Bel Amoureux, il faut choisir une date, mais Bel Amoureux n’aime pas avoir une date qui n’est pas trop certaine et mon patron ne veut pas m’accommoder en acceptant mes vacances ou même en me laissant voir qu’il accepterait. J’ai dit au deux qu’ils m’énervaient lol. J’ai fait cela poli, mais j’ai verbalisé au deux que cette situation de presse citron (où le citron étant moi) ne me rendait pas confortable ! Ouf j’ai été capable de le dire, sans pleureur, sans me fâcher, sans ne me mettre personne à dos.

Voilà pourquoi nos vacances estivales sont en septembre, à parler on a trouvé un compromis qui allait à tous et spécialement à moi :)

Ce n’est pas facile pour moi de m’exprimer et de verbaliser ce que je ressens, selon moi ce doit être une des raisons qui m’ont apportés à un surpoids. Sûrement qu’au lieu de dire que je n’étais pas contente de ceci ou de cela je devais calmer les sentiments avec la bouffe. C’est cliché, mais je crois que c’est vrai, dans mon cas. Alors vive les thérapies et apprenons à parler !