Au kickboxing des fois il y a un exercice qui consiste à
sauter pardessus un coussin. Je dirais
que le coussin à genre 18 pouces de large.
Quand les instructeurs montrent cela, ils sautent presque comme des
gazelles de chaque bord du coussin. La
première fois que j’ai dû faire cela j’ai eu tout de suite peur, et bien
entendu je me suis enfargé (en bon québécois) dans le satané coussin ! À partir de ce moment-là j’ai décidé que je n’allais
pas m’humilier à essayer de sauter au-dessus de ce coussin, alors je sautais en
arrière, personne ne bat personne dans les cours et on me laissait faire cela,
mais dans le fond je me sentais un peu perdante de sauter comme cela. Une fois, je vois un monsieur bien plus vieux
que moi et bien plus gros sauter par-dessus, pas vite, mais il y arrivait. Hummm piqué dans mon orgueil je me dis que je
vais le faire aussi. Je le fais, mais
vraiment pas vite et des fois j’accroche le coussin. Alors, je vais voir un instructeur, un jeune
homme dans la vingtaine, et bien certainement qui n’a jamais eu de problème de poids,
je lui demande : ‘Crois-tu que je ne suis pas capable de sauter car je n’ai
pas assez de force dans mes jambes.’ Lui
de répondre : ‘Une femme en Santé je suis confiant que tu as assez de
force dans tes jambes pour le faire, tu fais déjà pleins de choses, moi je crois que c’est la confiance que tu n’as
pas.’ Hummm franchement il se prend pour qui de me dire
cela lui. Puis ne me comprenez pas mal
je l’adore cet instructeur, mais à ce moment je crois qu’il n’a pas saisi mon problème,
mais l’idée reste en moi.
Ce matin, oui un samedi matin, je suis allée au cours. Le cours du samedi est selon moi toujours
agréable, c’est ce jeune instructeur et il rend les cours comme des jeux. Je peux même dire que j’ai du plaisir à faire
un sport et à suer de tout partout. Parenthèse,
savez-vous qu’au kickboxing je me suis
aperçue que je sue du bas des jambes ? Incroyable n’est-ce pas ? Des fois nous avons tellement chaud qu’on est
pas mal mouillé à la fin du cours. Donc
ce matin ça commence avec de la course, plusieurs tours … Tiens tiens c’est le moment d’essayer de voir
si Bel Amoureux a raison. Je me pousse
pour être à la même vitesse que tout le monde. 1 tour de salle ça va, 2 tours
ça va, 6 tours ça va, mais je souhaite que ça s’arrête, j’ai arrêté de compter,
on a couru en alternance côté et devant, mais j’ai toujours suivi le rythme des
autres. Hey j’étais pas mal fière de moi
! Une autre étape de passée, on efface
de plus en plus les comportements de l’ancienne Une Femme en Santé.
Mais mon défi ne s’arrête pas là, les satanés coussins
sortent aujourd’hui. Grrrrr, en plus je
suis placée avec un jeune homme, j’aime me placer avec une femme, et j’aime qu’on
soit proche en âge. Mais je le sais c’est
un comportement qui ne me fera pas avancer, mais oh que c’est humain lol. Donc je suis avec ce jeune homme, j’essaie de
sauter, j’accroche le coussin, il voit que je n’abandonne pas, alors il m’encourage
… Je le fais doucement et j’accroche un
peu, après le sautage on a quelques autres exercices à faire et on revient à
sauter 6 fois par-dessus notre coussin.
Après 5 ou 6 fois qu’on fait cet enchaînement d’exercices, je commence à
être plus fatiguée et là je me mets à sauter par-dessus le coussin, j’ai fait 6
sauts parfaits !!!! Malgré la fatigue, on l’a refait une autre fois même
affaire 6 sauts encore parfaits et avec de la belle vitesse. J’ai aucune idée de ce qui s’est passé là … J’étais fatiguée, essoufflée et je sautais au-dessus
du coussin sans aucun problème. Hummm le
jeune instructeur avait raison finalement, je me créais moi-même une barrière. Est-ce que la fatigue m’a éloigné de ma peur
? Est-ce cela le but de se fatiguer et
de ne plus penser et tout d’un coup le vrai sort ? Je ne le sais pas, mais je suis drôlement fière
de moi et j’ai presque hâte qu’on essaie de nouveau le sautage au-dessus des
coussins ! Je suis allée lui dire au
jeune instructeur que j’avais réussi !
Se faire piquer dans notre orgueil ce n’est pas facile, mais
aujourd’hui j’ai la preuve que ça peut être bénéfique si on prend la peine de
passer par-dessus ce pincement d’orgueil et d’en faire quelque chose de
positif.
Ma prof de yoga appelle ça le piège du mental qui nous dit qu'on est pas capable et qui devient la force du mental une fois qu'on l'a fait mentir! C'est super tous ces changements et c'est vraiment intéressant que tu viennes nous raconter ça.
RépondreSupprimerIntéressant ça les pieges du mental.
SupprimerJe te dis que j'en ai de ces genres de pièges.
Je l'ai aussi partagé parce que je suis tellement fière de moi et de mon corps. Il m'écoute, mon corps va bien, il est capable de me permettre de suivre tous les autres et même je me suis aperçue que j'étais mieux que d'autres personnes. C'est du tout nouveau pour moi, j'étais toujours en arrière à traîner de la patte et maintenant je suis avec tout le monde. C'est un sentiment tellement bon !
Se faire confiance et foncer. J'aime toujours te lire, je suis contente de voir que les coussins ne seront plus une barrière.
RépondreSupprimerJe suis tombée sur ton blog aujourd'hui après que mon orgueil fût piqué d'applomb. J'ai 100 lbs à perdre au minimum; cela fait des mois que je vis dans le déni malgré une page facebook de motivation que je me suis crée... Hier avec le bureau nous avons eu une activité de Zumba et un photographe prenait les photos...tu me vois venir hein! J'ai vu ces dites photos et OUF la claque que j'ai eu!! C'est "drôle" à quel point il y a une diffrence entre ce qu'on pense être physiquement et ce qu'on est réellement...
RépondreSupprimerMerci d'avoir écris ce texte, ça me rejoint beaucoup aujourd'hui et je retiens cette belle phrase : "Se faire piquer dans notre orgueil ce n’est pas facile, mais aujourd’hui j’ai la preuve que ça peut être bénéfique si on prend la peine de passer par-dessus ce pincement d’orgueil et d’en faire quelque chose de positif."