Je l’avais dit dans mon dernier billet, je cours … Je gardais mes entraînements de course de
façon assez ponctuelle afin de garder la forme pour ma course de mercredi
dernier.
C’est une course sur l’heure du dîner organisé par mon
employeur afin de recueillir des sous pour Centraide. J’avais réussi à embarquer toute mon équipe
de travail dans mon engouement.
Nous recevons nos t-shirt de course et nos dossards
mardi. Le stress commence, j’ai commandé
un t-shirt de grandeur moyen. Ça prend
pas grand-chose dans un bureau pour devenir excité, on est tous là à regarder
nos t-Shirts et vu que je suis l’experte en course on me demande comment mettre
le dossard. Alors, avec une petite peur
en tête, j’enfile le t-shirt par-dessus ma chemise, en espérant qu’il me fasse
car j’aurai l’air folle devant mes collègues.
Je n’ai aucun miroir mais d’après ce que je ressens il ne semble pas
trop serré, douce victoire dans ma tête.
Car j’ai beau avoir perdu tout ce poids, je reste toujours craintive et
je me pense toujours trop grosse.
Mercredi à la course il fait un temps exécrable, il pleut,
il fait froid et aussi il vente. J’avais
juste hâte de commencer à courir car je savais que j’allais me réchauffer en
courant. Mon plus important supporter m’attendait
à 1,5 km. La course n’était pas loin du
bureau de Bel Amoureux, alors il est venu me voir pendant ma course, il est un
vrai cœur n’est-ce pas ?
J’avais mon application GPS (endomondo) qui me disait ma vitesse de course à tous les
500 mètres. J’ai fait mon premier 500
mètres très rapide et tous les autres un peu moins rapide, mais beaucoup plus
rapide qu’en entraînement. Je me disais
mais ça ne se peut pas, mon application ne va pas bien. Mais non j’ai bel et bien couru vite. Bien vite pour moi, on parle de moi ici ;)
Mon temps officiel est de 36 :00 minutes, je me suis
amélioré de 4 minutes depuis ma course du Army Run (40 :03 minutes). Je vous dis que dans l’après-midi je flottais
sur un nuage, on aurait pu me demander n’importe quoi au boulot que j’aurais
dit oui …. Je flotte encore … Par contre maintenant je sens de la pression,
je sens que je dois faire un temps similaire.
Mais bon c’est de la pression positive !
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Des victoires comme cela ou encore des projets que j’ai me
rendent des fois tristes. Je me trouve
en contradiction, je me trouve comme si j’étais dans deux monde parallèles et
qui ne se croiseront pas … Je trouve ça étrange
de vivre de belles choses tandis que mon papa est décédé, il me semble que je
devrais être démolie et ne pas avoir trop de joie et de bonheur. J’ai essayé d’expliquer cela à Bel Amoureux
et il n’a pas compris, je le sais très bien que mon papa voudrait que je
continue de vivre, ce que je fais d’ailleurs, mais il me semble que je ne
devrais pas être si heureuse … Est-ce
que vous comprenez ?
Je comprends... Mais sache que c'est normal... Ton père était âgé, pas très en forme. Ton cerveau s'était préparé. Ce fut la même chose avec mon beau-père. Par contre, si ton père avait été plus jeune, très en forme, le choc aurait été plus difficile à encaisser. Ça aurait été un trop grosse surprise. Il vivait loin aussi. Tu étais habituée en quelque sorte à son absence...
RépondreSupprimerDe plus, la preuve qu'il te manque, c'est que tes joies te font penser à lui. La vie n'est pas ou noire ou blanche. Elle est fait aussi de zones grises...
Ne t'en fais pas, ça n'enlève en rien l'amour que tu avais pour lui.
Je te félicite pour ton temps! J'espère t'y joindre bientôt.
RépondreSupprimerJe te comprends pour ton papa. Tu dois être heureuse. Tu dois te faire du bien. Et comme tu le dis, ton papa voudrait que tu sois bien.
Je comprends tellement! Ton père souffrait et était diminué. Probable que la culpabilité que tu ressens vient également d'un certain soulagement qu'il soit mort. Ce soulagement est tout aussi normal que la peine. Je suis passée par là, je comprends l'ambivalence. Le mien avait un cancer et autant on aurait voulu le garder éternellement autant on avait hâte qu'il parte. Ambivalence tu dis? Ce sont des choses qu'on révèle rarement et ça n'a absolument rien à voir avec l'amour. Je dirais même que ça fait partie de l'amour. Tu n'as pas seulement le droit d'être heureuse, tu en as le devoir!
RépondreSupprimerFélicitations pour ta motivation et tes supers chronos. Ton papa serait fier de toi ! Continue à courir et à partager tes tranches de vie qui nous motive tous.
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