Activités sportives

Il y a quelque chose que j’avais gardé un peu caché ces dernières semaines, Bel Amoureux le savait, car c’est difficile et malsain de garder quelque chose caché de son conjoint,  également  quelques amis le savaient.

J’ai recommencé la course.

Je voulais évaluer par moi-même si j’étais capable de faire de la course et je ne voulais pas me faire décourager par personne, surtout avec ce qui m’était arrivé au genou.  Mon médecin en médecine sportive et mon physio m’ont tous deux appuyés dans mon retour.  J’attendais le moment idéal et il s’est présenté à moi.  Un groupe s’est parti à ma clinique de physiothérapie, le groupe est mené pas un physio et un kinésiothérapeute deux professionnels de la santé et de l’exercice qui s’y connaissent bien et en qui j’ai confiance.  En plus, mon inscription avec ce groupe incluait une course officielle de 5 km, il s’agit du Army run et c’est très bientôt. 

Je suis prête, mon cardio est très bon, mais c’est ma course qui n’est pas rapide.  Je sais que je vais courir tout le 5 km, mais je ne crois pas que je serai bien vite.  Mais bon, je dois me rappeler que j’ai toute une historique d’ancienne obèse qui viens avec des freins physiques et aussi beaucoup de freins psychologiques.

On suit un programme spécifique et quand j’étais éloignée pour le décès de mon papa, le responsable du groupe m’envoyait les éducatifs à faire par courriel et j’allais courir toute seule.  C’était la première fois que l’exercice m’aidait à gérer un évènement.  On lit cela que l’exercice est bon pour le stress, mais je n’avais jamais vécu ou réalisé que ça m’arrivait.  Avec le décès de mon père, j’étais (et je le suis encore) triste, frustrée, choquée, inquiète etc etc  et je revenais de ma course toute en sueur et aussi dans un état plus calme.

J’ai aussi remarqué quelque chose au kickboxing.  Cette semaine j’y retournais après une pause forcée de 3 semaines.  Au kickboxing à un moment pendant le cours, on se pratique 2 par 2.  Une personne porte des genres de coussins et l’autre frappe avec des gants dans les coussins et ensuite on alterne.  Quand ce fut mon tour de frapper, je me sentais mal et triste comme je me sens depuis 3 semaines, j’avais même pensé  à quitter le cours tellement je n’étais pas bien.  J’ai commencé à frapper et tout d’un coup je voyais la vilaine bactérie qui a achevé mon papa et je frappais et frappais en y pensant, et savez-vous quoi ?  Ça m’a fait du bien de frapper comme cela.

Bien des gens me disaient en parlant de mes cours de kickboxing :  ‘ah ça doit être défoulant de frapper comme cela’, je disais oui timidement, mais je n’y avait jamais trouvé de défoulement jusqu’à cette semaine.

Je me sens chanceuse et privilégiée de pouvoir vivre cela et de pouvoir contrôler mon état de panique avec le sport.  Qui aurait dit que cela pourrait m’arriver à moi, l’ancienne obèse ?